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Vous n’êtes pas « trop ». Vous êtes la parfaite intensité d’un amour prêt à vous contenir. 

Suite à un nombre important de problématiques liées à la libération émotionnelle au sein du couple dans le cadre de la thérapie, je me suis vu vous rédiger un bref article sur ce dernier. Qui, à mon sens, revient bien trop souvent et est une grande problématique et une véritable source d’incompréhension au sein des couples. 

Les hommes viennent de mars, les femmes de venus, du moins, c’est ce que l’on tend à nous faire croire… Et cela, notamment au niveau émotionnel et de l’utilisation de ces dernières. 

Dans le cadre de la thérapie et de l’accompagnement, de nombreuses femmes se retrouvent totalement démunies face à l’incompréhension de l’homme face à leurs propres émotions, dites trop virulentes, trop présentes, trop envahissantes et courantes. Ce qui laisse bien souvent la place à une forme de non écoute, de rejet jusqu’à l’abandon lorsque l’autre se sent trop étouffé par ce qu’il ne sait maîtriser chez lui et semble justement camoufler, pour laisser l’image de l’homme fort, qui n’ose en aucun cas, lui-même se montrer au sein de sa propre vulnérabilité. 

En somme, ce n’est pas vous qu’il rejette. C’est ce que votre présence éveille en lui : son manque de maturité « Émotionnelle » face à ses propres émotions, face à sa propre responsabilité de les comprendre au lieu de les étouffer pour en faire bon usage chez lui, par conséquent chez vous aussi et notamment lorsque la vague est grande et que l’autre a besoin d’être entendue pour être comprise afin de trouver l’oreille attentive à ses véritables besoins émotionnelles. 

Ce que je répète à mes patientes : 

« Mesdames, vous n’êtes pas « trop » ou de trop. 

Vous êtes la parfaite intensité d’un amour prêt à vous contenir. 

Ce n’est pas vous qu’il rejette. C’est ce que votre présence éveille en lui. » 

Ici, son incapacité temporaire, à vous écouter vraiment, car lui ne s’écoutent pas dans le creux de ses propres émotions, qu’il tend à essayer d’effacer pour se montrer d’une certaine manière au lieu d’être pleinement lui : Fort dans l’écoute de ce qu’il peut tant ressentir (joie, peine, frustration, colère, peur, amour, dégout…) 

Ce qui crée un déséquilibre puissant au sein de la communication émotionnelle au sein du couple, où l’une a besoin de s’exprimer et d'être comprise, tandis que l’autre lui demande le calme, la paix, le juste milieu à leurs tempêtes exacerbées. 

Sachez que, un homme ne vous met pas en sécurité en vous rendant douce. NON. Il vous met en sécurité en étant assez solide pour contenir votre feu, votre puissance. 

Les femmes passent des années à guérir leurs blessures, leurs traumatismes, à se libérer de leurs complexes physiques comme psychologiques, à se reconnecter à leur puissance. Lorsq’elles parviennent enfin à être elles-mêmes, elles rencontrent un homme qui regarde cette vérité pure et qui leur évoque qu’elles sont soit de trop ou que le ressenti est justement « de trop ». Trop d’émotions, trop de sentiments, trop de mots, trop d’extériorisation. Trop.

Les hommes pensent qu’une femme qui lâche prise est une femme qui s’apaise et cesse de pleurer. Cependant, lâcher prise, c'est tout son contraire.

Quand une femme s’autorise à montrer tout le spectre de ses émotions à un homme, cela signifie qu’elle lui fait pleinement confiance. Un féminin qui s’abandonne dans ses folies, ses tempêtes est un cadeau brut pour le cœur masculin. De nombreux hommes reçoivent ce cadeau et n’osent malheureusement pas le déballer.

Comment blesser une femme ? Appelez-la « folle, hystérique, trop » lorsqu’elle se montre vulnérable.

Très souvent, la femme est la gardienne de la santé émotionnelle au sein même de la relation. Lorsque les silences se présentent, c’est elle qui osera en parler en premier. Lorsque les tensions se ressentent, c’est elle qui osera poser les sujets sur la table avec grande maturité.

Cependant, c’est bien souvent face à ce courage que, leur partenaire les trouve « trop » en leur demandant gentiment de se calmer, de s’apaiser. 

Dites à une femme de faire taire sa colère, elle ne fera qu’y revenir. Mettez un dragon en cage, il se mettra à cracher du feu.

L’homme rêve de fréquenter une femme passionnée, pétillante, puissante. Cependant, il ne crée pas l’espace en lui pour contenir cette intensité en n’osant pas avoir accès pleinement à sa propre vulnérabilité, a ressentir pleinement au sein de ce que lui-même est. Tout sauf en conscience de l’émotion. 

Il peut être excité par le feu d’artifice, oui, mais dans l’intime. Pour finalement partir lorsque cette même explosion est vécue dans la réalité du couple : abandon et rejet.

Ce qui engendre la diminution de sa partenaire, tant au niveau de ce qu’elle est, de ce qu’elle ressent, tout comme de ses besoins, et cela, pour pouvoir être et rester avec lui.

En vivant moins fort, moins intensément, elle maintient la paix de la relation, mais la réalité est la suivante : elle maintient surtout sa paix à lui… afin de ne pas le voir fuir. 

Par conséquent, face à cette extinction d’intensité fulgurante, l’homme finit par lui demander :

« Pourquoi n’y a-t-il plus la passion des débuts… “ Jusqu'au crash, la dispute, la trahison lorsque l’écoute, la compréhension et l’utilisation des émotions ont été tant réprimées, contenues, et que l’un comme l’autre n’a malheureusement plus su s’écouter comme écouter l’autre et ses besoins. 

Lorsqu’une femme réprime sa souffrance, elle réprime également sa joie.

Lorsqu’elle contrôle ses paroles, elle supprime son insouciance.

Lorsqu’elle nie ses besoins, elle éteint sa véritable étincelle.

La femme est un plus qu’un « package ». Elle est un cocktail d’émotions pures et vives, elle est faite pour être savourée par ce mélange de couleurs et d’intensité. On ne peut pas la sélectionner et la trier pour obtenir juste ce qui est ou semble confortable ( émotions, moments les plus calmes, la réduction des discours, par conséquent la non écoute de l’autre et de ses besoins, une fausse communication ) 

Lorsqu’une femme n’est plus en mesure d’exprimer sa densité émotionnelle, elle peut jusqu’à développer un stress chronique qui la maintient en état d’alerte constant tant au sein de la relation que dans son quotidien. Il est jugé et prouvé que réprimer ses émotions entraîne une importante dérégulation du système nerveux, par conséquent, une baisse accrue des défenses immunitaires. 80 % des maladies auto-immunes concernent les femmes. Ce qui n’est en rien un hasard. Il n’existe pas.  Les femmes sont profondément épuisées de ne pas pouvoir s’exprimer comme elles le doivent, elles en tombent malades. Maladie = mal à dire les choses. 

L’amour d’une femme est un feu brulant. Les hommes sont attirés par la lumière qui s’en émane, mais tout aussi effrayés par la chaleur qu’il exige.

Ils se démènent pour satisfaire leur compagne en les traitant comme des reines à travers des cadeaux, des sorties pour finalement les réprimander de la sorte : « Avec tout ce que je fais pour toi, tu n’es toujours pas contente. Rien n'est jamais assez ou assez bien ».

Une femme n’a pas besoin de cadeaux, elle a besoin d’un homme assez courageux pour ouvrir les yeux sur la vérité : l’émotion, la communication.

La femme a profondément besoin d’un homme qui la voit pleurer dans sa vulnérabilité, qui la voit douter, se mettre en colère, exploser en éclats, être dans le vrai… et surtout qui ne fuit pas face à l’intensité. Car il sait déjà s’écouter lui, sans effacer sa propre émotion. 

Le féminin n’a jamais été lisse. Il est impertinent, renversant, imprévisible. C’est ce qui rend la femme irrésistible quelque part. 

Beaucoup d’hommes croient sécuriser leur partenaire en la poussant à « se contrôler ». À être forte. Constamment forte. Elles n’ont pas besoin d’un coach, elles ont besoin d’un partenaire à l’écoute, à l’écoute émotionnelle et dans la compréhension.

Pour eux, ressentir est une faiblesse. Par conséquent, ces derniers pensent qu’anesthésier leur partenaire est une façon de créer la paix. L’équilibre tant recherché tant au sein du couple que dans la vie de l’autre. 

Un homme ne pourra pas être un véritable protecteur, tant qu’il ne protège pas les émotions de la femme qu’il aime, qu’il les nie, tant qu’il ne pourra pas faire face à sa propre profondeur ( s’écouter le cœur et être en conscience avec ses propres ressentis parfois blessés pour s’acheter l’image de quelqu’un de fort et puissant ) 

Le jour où l’homme s’autorisera à accueillir le féminin dans toute sa ferveur et sa divinité, il comprendra que l’ivresse qu’il recherchait se trouvait dans la bouteille exacte qu’il refusait d’ouvrir.

Le jour où il s’abandonnera à la puissance du cœur pour vibrer à la hauteur de ce qu’il désire… Ce jour-là, j’en fais le serment, vous sentirez la terre trembler. 

Marine Sind - Thérapeute et coach en émancipation, affirmation de soi, relations conscientes et neurodiversité.

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Les dessous de la santé mentale. 

La santé mentale. 

Cette dernière dépend essentiellement de déterminants sociaux, économiques et environnementaux. 

Cependant, il est et serait intéressant de la dézoomer de l'individu lui-même.

Nous parlons énormément de responsabilité individuelle par rapport à sa propre santé mentale en repérant les signes d'alerte, à travers l’utilisation d’une application en conséquence, pour suivre son humeur, son taux de cortisol, son sommeil, etc. 

Cependant, ce qui serait intéressant de rappeler et de souligner grandement est que notre santé mentale, comme notre santé elle-même d'ailleurs,

évidemment, elle dépend de nous, de notre patrimoine génétique, de notre histoire, de notre éducation et des normes culturelles de la société dans laquelle nous vivons. 

Cependant, elle dépend en particulier de déterminants sociaux, économiques et environnementaux.

C'est-à-dire qu'elle ne dépend pas directement de l'individu lui-même. Non. 

Elle dépend de nos conditions de vie, de nos conditions de logement, de notre niveau d'éducation, de notre niveau de revenu, mais aussi du fait d’avoir été ou pas exposé à des VIOLENCES. Hélas. 

L'OMS le dit elle-même et le souligne ouvertement : la première cause de troubles de santé mentale, d'apparition de maladies, reste le fait d'avoir été victime de violences. ( psychologiques, physiques, économiques ou sexuelles. )

Il s’agit de la première cause au monde, dans le monde entier et pour tout le monde. ( il s’agit d’un invariant. )

Par conséquent, le fait d'avoir été exposé à des violences, de vivre particulièrement dans un environnement défavorable, toxique, délétère, ou encore insalubre augmenterait les multiplications de troubles psychologiques, d’angoisse chronique et généralisée, de stress post-traumatique ou encore d’incapacité de réflexion profonde, d’autonomie pouvant mener jusqu'au suicide.

De plus, nous le voyons très bien que tant depuis le mouvement MeToo et le mouvement MeToo scolaire.

Il y a aujourd’hui un rapport mondial qui lève et révèle le voile sur l'ampleur du nombre d'enfants qui ont été victimes de violences sexuelles, d’abus, tout comme le fait d'être soumis à des discriminations du fait du genre, de l’origine supposée, de la couleur de peau, etc.

Tous ces éléments, sont des facteurs qui influencent sur notre santé mentale, négativement, mais aussi tout aussi positivement lorsque l’environnement est sain, où les conditions de vie et l’entourage sont favorables tant aux enfants, qu’à la femme elle-même, qui sont les plus touchés par les conséquences du patriarcat dans de nombreux cas. 

( de nombreux cas ne reflètent pas la majorité des faits comme de ma pensée ) 

La santé mentale ne peut pas être traitée comme un domaine à part. Si l’on veut la prendre en compte sérieusement, alors elle doit traverser toutes les politiques publiques : éducation, emploi, urbanisme, justice, logement…

Nous vivons dans une société qui pousse les gens à bout, tant par manque de temps pour les résultats et par conséquent un manque crucial de temps pour soi, pour sortir de son champ de vision quotidien, pour se poser les bonnes questions. (suis-je à ma place ?) Au sein du bon environnement ? Avec les bonnes personnes ? Ai-je encore assez d’énergie ? Suis-je encore en capacité de fonctionner « normalement » ? )

« Prendre soin de soi » reste une grande injonction quand les conditions de vies sont précaires, qu’elles ne permettent pas de vivre là et comme bon ou mieux nous semblent, qu’elles sont violentes ou inéquitables. 

La santé mentale ne flotte pas hors sol, elle s’ancre dans le quotidien, le tissu social, les réalités systémiques. 

Ce n’est pas une affaire individuelle, c’est aussi une question de justice sociale. 

Marine Sind - thérapeute et coach en émancipation, affirmation de soi, relations conscientes et neurodiversité. 

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Ce n’est pas l’absence de difficultés qui apaise la vie, mais la profondeur spirituelle avec laquelle on les traverse.

Nous vivons dans un monde totalement dé-spiritualisé, notamment au niveau du lien affectif.

Le lien affectif, c'est-à-dire que : dès lors nous sommes passés dans une société extrêmement technologisée et technocratisée. Nous avons fait en sorte que la vie soit régie par les chiffres et uniquement ces derniers.

Lorsque la vie est régie par les chiffres, par les statistiques, ( l'homo économicus ), par les modèles, nous laissons de côté la subjectivité, l'imaginaire, par conséquent, la valeur du lien affectif.

Et c'est évidemment dans le lien affectif et dans le lien social que l'être humain trouve du sens, des ressources pour surmonter les épreuves. Les épreuves, l'humanité en a traversé de tout temps et en traversera encore.

Par conséquent, le problème n’est pas l’épreuve en elle-même, le problème est : est-ce que je possède les outils pour faire face aux épreuves que je traverserais ?

La spiritualité et le lien affectif sont les deux éléments majeurs qui aident à surmonter les épreuves, et c'est ce dont les jeunes manquent cruellement aujourd'hui.

Marine Sind - Thérapeute en émancipation, affirmation de soi et relations.

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Lettre à la mère toxique.

Cette femme pense qu’être dure, c’est aimer.
Elle n’a jamais dit "je t’aime", mais elle a souvent prononcé "tu devrais me remercier".
Elle ne sert pas dans ses bras, jamais. Elle sait serrer votre gorge par ses mots.
Elle n’a pas élevé un enfant : elle a dressé un survivant. Elle en est fière mais jamais assez pour l’avouer.

Jeune, ses critiques ressemblaient à des conseils.
Puis, ses attaques étaient déguisées en vérités.
Concernant un poids, des choix, des silences, des amis, des vêtements, une manière d’être.


"Je te dis ça pour ton bien", disait-elle. Comme si blesser était un service.

Elle ne s’excuse pas, jamais. La remise en question n’existe pas.
Jamais un mot de trop reconnu, jamais un pardon sincère.
Elle dit qu’elle "n’a pas le temps pour les sensibilités, les niaiseries, qu’elle vous apprend à être fort et parfait.
Et pourtant, la force, on s’en moque. L’essentiel réside dans le fait être aimé sans condition.

Ce qui hante, ce n’est pas seulement ce qu’elle a fait — c’est qu’elle en tire de la satisfaction.
Elle est persuadée d’avoir bien fait. Elle est heureuse de sa dureté, convaincue que sans elle, ce sera mieux, que tu ne seras rien.

Aujourd’hui, tu n’es plus cet enfant, tu avances. Tu déconstruis. Tu respires un peu mieux loin d’elle, loin de lui, en ayant osé couper le lien.
Cependant, certaines blessures parlent encore avec sa voix. Et parfois, tu détiens encore ce réflexe absurde : chercher son approbation, même en sachant profondément qu’elle ne viendra pas.

Une mère vous a appris malgré elle une chose essentielle : l’amour n’humilie pas.
Personne ne mérite de confondre toxicité et tendresse.

Marine Sind - Thérapeute en émancipation, affirmation de soi et relations.

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Poly amour, infidélité, la banalisation.

Poly amour, infidélité, la banalisation.

Je souhaitais entamer un article psychologique, sociologique, basé sur l’amour et son contraire : l’adultère, le poly amour, les relations libres. La fausse liberté et les ravages de l’individualisme au sein de la société.

Après de nombreux échanges avec des clients, des amis et un certain vécu. Ma compréhension est assez frappée, secouée par la banalisation de ces derniers au sein de notre société qui prône certes la liberté, le choix et les possibilités mais aussi la désillusion des relations que nous-mêmes causons au fur et à mesure des années qui passent par le choix possible : celui de ne plus s’investir car il est si simple de changer lorsque la peur de l’engagement et de l’attachement se font ressentir après nos expériences blessantes passées et le modèle de notre chère société qui tend certes à s’émanciper mais aussi à nous diviser à nous montrer le chemin que nous cherchons : la liberté. La liberté d’être soi, d’aimer, de recommencer ( tout ce que je prône jusque-là )

Cependant, il existe la limite, les limites avant que l’anarchie nous avale à coup de langue bien pendue : libérons la parole, libérons les hommes, les femmes mais aussi libérons l’amour d’autrefois pour laisser place à tout sauf à la sincérité et l’amour que les générations d’aujourd’hui peine à comprendre et à retrouver.

J’entends de plus en plus parler de poly amour, l’amour sans engagement, aimer plusieurs partenaires, certes cela appartient à chacun. Cependant le constat est flagrant : depuis Covid les jeunes sont de plus en plus en situation d’isolement, d’incompréhension, présentant des signes de dépressions graves coupés les uns les autres par une société qui nous relie par les réseaux sociaux, les applications et les rencontres virtuelles par conséquent une solitude du lien affectif réel.

À mon sens, malgré ma forte conviction de liberté, l’évolution des relations libres n’a rien de bon bien au contraire. Elles montrent profondément l’immaturité qui règne au sein de la société et combien le mot « poly amour » signifie clairement n’aimer personne d’autre que son propre petit plaisir lié à de l’adultère « autorisé », par conséquent : ne pas être honnête avec soi-même et l’être à moitié avec la personne consentante.

La liberté n’est pas une absence de toute contrainte, il s’agit d’être l’esclave de sa propre lâcheté, de son immaturité ou de son ambivalence vers la haine de soi et le mépris de l’autre au lieu de travailler sur soi, sur ses peurs pour s’investir pleinement dans quelque chose de stable, sain pouvant mener à une paix et sérénité.

L’amour, sa mesure, est bien évidement de donner, donner pleinement l’amour que l’on est capable de se donner à soi puis à l’autre. « Je m’aime correctement même si je ne suis pas parfait, avec la conviction de pouvoir te donner cet amour sincère et authentique devenant le nôtre. »

Aimer sans mesure, sans calcule, sans besoins à combler. Cela ne signifie pas se sacrifier mais d’être dans la conscience du choix sincère lié au cœur. « Je te choisis toi pour t’aimer sincèrement » On choisit à qui on se donne tout en s’aimant soi-même pour avoir assez confiance en soi pour l’avoir également en l’autre afin d’éviter toutes ambiguïtés de jalousie cachée.

Je me suis aperçue après plus d’un an de consultations en cabinet, que chaque problème été différent et à la fois tous reliés au même problème de la société : l’engagement et son manque de maturité émotionnelle saisissante lié à l’individualisme creusé et causé par une société de division. 

L’infidélité, la trahison et ses ravages sont la raison même de la peur de l’engagement vers une éventuelle nouvelle relation : causant un mécanisme de protection immense à travers des barrières construites autour du cœur afin de ne plus ressentir une once de sentiments afin de se protéger du mal : l’amour qui est l’essence même du bien au sein de ce monde…

Ces personnes blessées, hommes comme femmes s’investissant corps et âmes au sein de leur carrière, leur travail, leur réussite professionnelle, leurs projets, à en oublier comment eux aussi sont venus un jour au monde… et cela par manque de confiance en l’autre, en l’humain et en l’amour par conséquent : en la vie.

Notre société du jouir sans entrave foule aux pieds avec une rare violence la sincérité de ceux qui sont encore dans la conscience véritable ainsi que la loyauté envers l’autre : une personne sincère à aimer. Il en est de même pour la vulnérabilité, comme la force de l’engagement, de la sincérité, de la tendresse, de la douceur foutus au placard car ces notions véritables ne sont plus à la mode chez les jeunes mais aussi les moins jeunes. Hélas.

Il ne s’agit pas de juger l’autre et son choix. Mais d’émettre un constat évolutif alarmant sur la légèreté et le m’enfoutisme des relations mais aussi de la trahison prise pour acquise et banalisée de manière simpliste pour se laver les mains de sa propre irresponsabilité.

Tellement d’hommes et de femmes qui peinent à croire en voulant s’investir dans une société bancale et amochée par ce que nous même tendons à dissimuler mais surtout à entretenir.

L’individualisme prend de plus en plus le dessus, l’amour à t-il encore une chance de s’en sortir lorsque l’on regarde de plus près les chiffres et l’envie de procréer depuis ces cinq dernières années ? Pourquoi ? Par peur d’une société malade dans laquelle il est plus simple de se conforter, que d’ouvrir ses yeux sur ce qui est.

L’équilibre vient de soi, l’équilibre est aussi porté par la vie, sans amour, il n’y a pas de vie - Vivre dans une société malade fait de nous des déséquilibrés.

La liberté est peut-être à regarder de plus près lorsque l’on se perd dans l’impossibilité de choisir de résister.

Poly amour, infidélité, la banalisation. Comment ouvrir les yeux aux plus jeunes dans une société malade, contribuant à l'impossibilité de soigner ce qui est vraiment ?

Marine Sind - Thérapeute en émancipation, affirmation de soi et relations.

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